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Les Suscrofats

Les Suscrofats
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5 avril 2010

Les Suscrofats dans la presse

Le récit du week-end des Suscrofats à Paris dans L'Indépendant, La Dépêche et le Midi Libre.

 

 

 

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24 mars 2010

Week-end à Paris 20/21 mars 2010

Double victoire au programme du week-end: 

  • Les Suscrofats au tournoi Groland
  • Le XV de France contre les Anglais: Grand Chelem!

 

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Pour voir toutes les photos, cliquez sur l'album à gauche.

12 février 2010

Compte-rendu du match contre "Groland" (été 2009)

Article publié sur le site de l'association sportive Canal+ Groland Rugby (cliquer sur lien pour voir l'article original et les vidéos)

 

"ME-MO-RABLE !

 

Assurément, cet épisode de notre vie de groupe restera gravé comme épitaphe sur la plaque commémorative quand sera venue l heure pour notre association de trépasser de sa belle mort !…

 

Chapitre Ier : où il est question d introduire les festivités et de se mettre en condition

 

Débouchonner des boutanches et mâchonner des torchons de jambon de pays dès potron minet ne nous a jamais refroidi.

Chacun y était allé de sa coutumière participation au ravitaillement (jajas, charcutailles, liqueurs, etc.).

 

Mais certains arboraient déjà la blancheur maladive des quidams au foie peu robuste.

Nul problème digestif pourtant, aucun signe avant coureur d intoxication bactérienne sur nos produits frais non plus : Lolo était de ceux qui tremblaient à l idée d en découdre avec une équipe apparemment soutenue par toute une région rugbystique (mon transfert d un article journaleux la veille même du départ a sans doute participé à la montée d adrénaline anihilante !? http://www.ladepeche.fr/article/2009/05/29/613723-Montreal-300-musiciens-dans-les-rues-des-samedi.html).

 

Mais le naturel est rapidement revenu au galop de la majorité des participants : les victuailles circulaient et les quilles se vidaient allègrement aux airs de braves paroles chantonnées.

 

La chaleur regagnait nos cœurs affermis par la matinée rudoyante qui nous attendait.

Et ce n est pas l intervention inopinée d un professeur des écoles, syndicalisé CFTC et d obédiance mormone, qui arrivait à taire nos tonitruances et ternir ce séjour débutant : ce dernier, échaudé par les paillardises qui arrivaient aux oreilles d un groupe d innocents anges juvéniles (qui n en demandaient pourtant pas moins et n hésitaient pas à nous faire écho !), vitupérait contre notre irresponsabilité et envisageait carrément de nous assigner devant le premier tribunal de grande instance venu pour outrage aux bonnes mœurs, cachant mal derrière ses bésicles sa carrière ratée sous le joug d une administration déshumanisante, sa vie gachée par la frigidité cadavérique de sa compagne ou par son impuissance physiologique pathologique (quelque dernier espoir, malgré tout, pouvait présager une retraite plus active, une turgescence naissante pointant en effet sous son pantalon en tergal à l évocation des vers entonnés ; les quolibets lancés par mes acolytes lui servirent fort à propos à expliquer aux âmes les plus pudibondes son retour vers sa place effectuée de façon arc-boutée !?).

 

Chapitre II : quand le destin se joue de notre destinée


Lolo n'en demandait pas tant !

Un incident de voyageur mis un peu plus à mal sa tachycardie : le suicide sur les voies d un désespéré (certainement le professeur des écoles qui n y tenait plus !?) immobilisait notre train pour une durée indéterminée.

 

Action ! Réaction !!

Notre car, en attente à Carcassonne, était réquisitionné pour venir supplanter les défaillances ferroviaires.

De quoi diminuer quelque peu le retard envisagé.

 

Bien nous en avait pris, car l équipe locale (les Suscrofats) se perdait en attente dans des apéritifs interminables qui réduiraient sans doute leur acuité, du moins l espérions nous.

Arrivés avec plus d une heure et demie de décalage sur le programme arrêté, le déjeuner fut réduit comme peau de chagrin et la digestion non permise.

 

La vision augurale de ces hôtes finalement chauffés à blanc par cette attente, d un public déjà acquis à la cause autochtone et qui nous haïssait derechef du supplice de la rôtisserie que nous leur infligions autour de ce stade non ombragé, tout cela et beaucoup plus terminait de faire monter une pression que chacun avait tenté vainement de cacher jusque là !

 

Chapitre III : où nous renouons avec l esprit compétitif d antant

 

Le thermomètre affiche autour des 30 degrés.

Nous goûtons les dernières joies de la climatisation que Jeannot envoie par fournées entières dans la ventilation générale.

Les masques surgissent sur nos visages et le carnaval s annonce épique ; le problème étant que nous faisons apparemment office de grand bûcher guignolesque !

 

Cédric V. ironise sur nos chances et ne peut réfréner son hilarité à la vue de nos adversaires ; ses dernières tergiversations hésitantes à son éventuelle participation s évanouissent instantanément ! Quelques uns n hésitent pas à refaire valoir leurs blessures récentes pour valider leur forfait malencontreux.

Certains manquent de défaillir devant ses 28 montréalais (encore que la liste des inscriptions a dû être clôturée de façon tranchante car les candidats ne manquaient pas à l envie de rencontrer l équipe rugbystique grolandaise).

D autres restent conscients de leur impossibilité de fuir ce village égaré, la réception du réseau GPS par leur iPhone étant de plus inenvisageable ici.

 

Il est temps de chausser les crampons, les rares sourires sont crispés, d enfiler les chaussettes, les gestes se font maladroits, de vêtir short et maillot, la respiration se fait suffocante, l impression de porter une armure lourde et engonçante et pourtant frêle et inadaptée au combat qui nous attend.

 

L échauffement finit de nous galvaniser, j y vais de mon appel à la mobilisation, à notre honneur.

La tension est palpable et l électricité qui tend nos muscles et se propage, par delà les tissus, de proche en proche, nous replonge dans les épisodes radieux de notre jeunesse compétitive.

Le goût du cuir, l odeur de la terre meuble et de l herbe tassée, les gouttes de sueur âcre qui perlent jusqu en nos yeux quand résonnent les dernières paroles portées par le capitanat en notre cercle soudé à l heure sonnante du match !

(ne manquaient que les coups de têtes dans les vestiaires, les gifles d avant match, et le parfum du camphre ou du baume chauffant assurément inutile en cette chaleur).

 

Nous sommes portés aux nues.

 

Que dire du match en lui même ? Comment revenir sur ces 80 minutes au cours desquelles l anesthésie subie à force de décharges adrénergiques rend difficile la remémorisation des évènements dans leurs détails.

Si ce n est que nous avons fait montre d une solidarité à toute épreuve. Seuls les spectateurs, au premier rang desquels Cédric V., peuvent témoigner de l admirable rencontre.

 

Certes, leur pack, comptant sur leurs individualités pesantes et professionnelles (de nombreux habitués fédéralistes et le capitaine albigeois Guicherd s il vous plait, la fiche personnelle icihttp://www.lequipe.fr/Rugby/RugbyFicheJoueur7000000000004808.html, ce dernier ayant eu la mesure de jouer, avouons le, avec 4 à 5 freins à main …) et leurs remplaçants, a été impactant et peu aisé à repousser une fois dépassée l orée de nos 22.

 

Mais nos individualités au large en général, et les jambes de gazelles de Pink, du basque bondissant et de Seb en particulier ont su jouer leur partition de façon éclatante !

Notre ligne de 3/4 fut à la conclusion de nos 2 essais, grâce à des chevauchées fantastiques et des débordements bien sentis.

Il n en fallait d ailleurs guère plus pour que notre 3è essai soit accordé, mais c était sans compter sur l intransigeance de l arbitre, cela en total désaccord avec l esprit du jeu développé à ce moment, le léger en avant effectué sur une ultime passe altruiste et alors que les deux joueurs étaient libres de tout placage possible ne pouvant être rédhibitoire …

Une attaque de feu donc, et une défense héroïque quasi parfaite.

 

Un match complet, à l engagement sans faille, à l esprit entièrement folklorique, sans l ombre d un mauvais geste ou d une truandise.

De quoi faire la fierté de notre Arnaud le Rouge, comme nous l étions de nous mêmes, par un tel jeu produit en tous secteurs.

Nous devons cela à tous les joueurs, et à l arbitre dont la justesse le disputait à la pédagogie.

Mais aussi à notre volonté collective, notre osmose totale dans l adversité, notre combativité implacable … (et nos poumons bien entendu !)

 

De quoi, au coup de sifflet final (4 à 2 donc), faire couler des larmes de part le devoir grandement accompli … et couler enfin les liquides salvateurs à venir !

 

Quel pied se fut !!

 

Chapitre IV : où la soirée appartient au Groland

 

La nuit est à nous !

 

La pression retombe enfin pour mieux jaillir à flots constants.

Nos verres sont de véritables tombeaux des Danaïdes tant et tellement nous ne venons à bout des litrons qui nous sont servis inlassablement.

Si la maxime veut qu une bière équivaut à un steak, nous ne pouvons nous sustenter de manger liquide toute la soirée et nous décidons de goûter quelques mets locaux (cassoulet, magrets, etc.).

 

Notre satiété quelque peu satisfaite, nous regagnons nos places réservées en bordure d un rade en plein air qui donne pleine vision de l estrade où se produisent les bandas compétiteuses, notre trompettiste pyrophytique de choc venu suppléer des débutants cacophoniques et notre Borat légendaire exprimant par des chorégraphies léchées toute sa grâce.

 

Nous sommes sollicités de toutes parts, harcelés par des hordes d adolescentes prépubères tant et tellement que certains succombent à des politesses : qui de danser le rock endiablé de belle renommée, qui de déblatérer sur les avantages du port du plâtre en milieu festif, qui de refroidir les ardeurs lubriques de la déesse Périne, etc.

 

Nous quittons le navire avant la fin des hostilités et avant surtout que nos tee shirts fraîchement floqués ne subissent les tiraillements de la foule atteinte de delirium tremens.

 

Cédric A., l avocat méconnaissable dont la notoriété souffrirait de divulgations tues jusque là, nous persuade d alpaguer la chalande détendue (et distendue) en une discothèque typique.

Une fois déjouée la terrible enceinte sécurisée par des physionomistes de prime abord intransigeants, nous nous retrouvons à danser sur des rythmes 80ies, entourés de ménopausées savamment surexcitées par l injection crépusculaire d oestrogènes, préparations quotidiennes pour parer aux soirées locales.

(nous comprenons tardivement que les grilles sises à l entrée n ont pour fonction que d empêcher le conscient de partir en courant …)

 

Un véritable traquenard dont nous sortons indemnes.

Ce qui n est pas le cas de toutes les clientes, puisque certaines ont été croquées par un caliman incontrôlable, mais dont la tenue avait retrouvé une respectabilité, chose bienvenue car le mauvais goût boratien n aurait certainement pas satisfait aux normes d hygiène minimales malgré tout en vigueur dans l établissement.

 

Après les jouvencelles de Montréal et les peaux flétries de cette boîte de sinistre mémoire, il faut avouer que cela rendait difficile, même aux plus aguerris, de « trouver anneau à sa mesure ».

 

La nuit nous a appartenu …

 

Chapitre V : où il est temps de conclure

 

Enfin, réveil et petit déjeuner aux pieds des remparts carcassonnais. De quoi remplir le volet culturel de notre expédition.

 

Retour ferroviaire semi comateux voire inconscient dans l espoir de récupérer quelque peu ; il faut d ailleurs souligner l incivilité de certains voyageurs fort bruyants dans des espaces pourtant ouverts à la réservation de tous …

La France part à vau l eau !

 

Une pensée à Jeannot, chauffeur émérite et d exception, qui a tenu à nous accompagner en tout temps et en tous endroits, bien au delà de ce que le contrat stipulait, qui a fait montre de patience lors de nos élucubrations nocturnes, qui fut peu effarouché par les danses flagoellantes au point de se prêter à quelques démonstrations paradeuses.

 

Une bise à Cédric V. qui goûte toujours autant ces déplacements depuis sa douce retraite rugbystique.

 

Un remerciement spécial à notre hôte guide de cette merveilleuse contrée montréalaise, Cédric A., Maître adepte des causes perdues, Avocat gras et mûr à souhait pour tout guacamole épicé.

 

"Une satisfaction sincère d avoir, par le profit d une telle expédition, put retrouver la saveur de Roland, la chaleur antillaise de Guillaume, la palette multicolore de Lige … et la finesse de Dominique.

 

Et une accolade camaradesque à tous les participants de cette virée 2009 dont je subodore la déception qui les prendra à la lecture de ce résumé bien trop loin de l exhaustivité des évènements vécus et partagés par ce formidable groupe !

 

Accaparé dans ce laïus et replongé de par le fait dans ces moments, je ne peux restreindre l envie de vous crier mon amour profond et indéfectible.

 

Black Out

 

PS un salut autant amical que moqueur à Ezio qui a préféré réitérer une murge parigote coutumière la veille du départ plutôt que de faire 800 km pour un résultat identique au milieu d un panorama éblouissant …"

 

 

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